Coucou à tous
Malgré une actualité politique mouvementée au Brésil, la vie
s’écoule tranquillement pour nous. Comme en France, nous avons 2 semaines de
vacances de Pâques. Giovanni étant en déplacement, je propose un programme
sympathique aux enfants : un Resort au bord d’une plage, formule
all-inclusive, avec un programme sports-activités-transat…J’étais sûre de mon
coup ! Je voyais déjà le petit transat au bord de la piscine qui
m’attendait, voir déjà le petit verre de caipi sur la table à côté du
transat…Et bien, je me suis pris un refus net et clair…
- « Mais, maman, nous, on veut découvrir des nouveaux
endroits »
- Mon cerveau voit d’un seul coup le transat, le bon livre
s’envoler…Grrrrrr
- Ma réponse de maman toujours positive avec une touche
d’hypocrisie : « et bien découvrons mes chéris, quel
plaisir ! »
Et voilà comment à la place d’une belle plage, d’un transat et
d’un bon livre, mon cerveau s’est retrouvé à devoir parler espagnol !
Direction Buenos Aires avec en prime une journée en Uruguay…
Je contacte ma copine Barbara mariée à un Buenos aérien ( en
réalité, on parle de portégnes = « habitant du port »), qui me fait
la liste des choses à faire, à voir…
Petite présentation rapide :
Buenos Aires : capitale de l’Argentine, 2ème
ville d’Amérique du Sud ( Buenos Aires comprend à peu près 3 millions d’habitants, 13 millions
dans le grand Buenos Aires soit un tiers de la population du pays)
Argentine : L'Argentine est longue de 3 700 kilomètres du nord au sud et de 1 400 kilomètres de l'est à l'ouest, environ 4 fois
plus grande que la France
Drapeau de l'Argentine
Uruguay : environ 4 fois plus petit que la France, n’a
des frontières qu’avec l’Argentine à l’ouest et avec le Brésil au nord, sa
capitale est Montevideo qui compte 1,5 millions d’habitants. Je vais passer très vite sur la journée en Uruguay car pluie quasi toute la journée, obligé d'acheter de magnifiques ponchos jaunes en plastique ( dont vous n'aurez aucune photo, il y a censure !!!! )
Drapeau de l'Uruguay
La première impression en arrivant à Buenos Aires en
provenance du Brésil est sûrement très différente de l’impression de quelqu’un
qui arrive d’Europe…Ce n’est pas pour rien que BA est aussi appelé le
« Paris d’Amérique du Sud »…C’est une ville très différente de Sao
Paulo ou Rio…On a la drôle d’impression d’être en Europe tout en sachant que ce
n’est pas l’Europe…
*
La boca
Le quartier le plus touristique de BA reste incontestablement le
quartier de la Boca qui n’a rien d’européen pour le coup.
L’histoire de ce quartier est vraiment très
intéressante : « La Bouche », quartier hétéroclite
du sud de Buenos Aires, doit son nom à sa situation, à l'embouchure du
Riachuelo. Les ouvriers d'origine italienne qui s'installèrent autour du port
au milieu du XIXe siècle laissèrent une empreinte indélébile. En décorant les
façades de leur maison de tôle avec des restes de peinture pour bateau, ils
donnèrent naissance à El Caminito, une rue pittoresque et colorée, et, avec
leurs voisins espagnols, africains et gauchos, ils inventèrent le tango. Ces
ouvriers italiens y sont tellement nombreux qu’en
1882 après une grève générale, le quartier proclame
une sécession avec le reste de l’Argentine !
Il fallait oser quand même!
Le régime argentin réprima très durement cette audace et
le président argentin lui-même retira
le drapeau génois qui avait été posé par les révolutionnaires.
Le
quartier revendique son indépendance : le visiteur est accueilli par des
panneaux « Bienvenidos a la Republica de la Boca » (Bienvenus à la
République de la Boca).
* Stade de football : la
Bombonera
Le stade mythique de Boca Juniors, surnommé « la
Bombonera » pour sa forme de boîte de bonbon, peut valoir le détour un
jour de match pour observer la foule des (jusqu’à 50 000 !)
supporters déchaînés, chantant et insultant l’adversaire – un cours accéléré de
lunfardo, argot local. C’est surprenant de voir ce stade en pleine ville avec
des petites rues autour, avec de nombreuses maisons aux couleurs bleu et
jaune ! Et c’est donc ici, dans ce jardin que la légende
est née avec EL DIEGO, l’enfant des quartiers pauvres, l’enfant de Boca,
l’enfant de toute une nation. Ici il est chez lui. Il a bien sûr joué pour ce
club et a maintenant une loge permanente dans le stade où il est toujours
ovationné comme au premier jour.
Avant
Après !!!
* Avenida 9 de Julio (juillet en
français)
Avenue appelée ainsi en l’honneur de
l’indépendance de l’Argentine en 1816. Pourquoi je vous parle de cette
avenue ? Car c’est l’avenue la plus large du monde !
Petit
comparatif avec les Champs-Elysées
Avenida 9 de Julio Champs Elysées :
Nombre 14 voies 8 voies
Longueur 4km 2km
Largeur 140m 70m
140m = 32 coccinelles mises bout à bout !!!
Avenida avec une petite grève de taxis contre Uber !
* La guerre des Malouines
Sur l’une des places
principales de BA, il y a un mémorial des victimes de la guerre des Malouines. Petit rappel historique version
accélérée : un conflit qui a opposé l'Argentine au Royaume-Uni dans les îles Malouines.
Il commence le 2 avril 1982 avec
le débarquement de l'armée argentine. Il se termine le 14 juin 1982 par un cessez-le-feu. Il se conclut
sur une victoire britannique qui permet au Royaume-Uni d'affirmer sa
souveraineté sur ces territoires et permet à Margaret Thatcher en 1983 et se
conclut par la chute de la junte militaire en Argentine pour évoluer vers une
démocratie.
Malgré trois décennies
passées et les tentatives répétées de pacification du conflit, les Nations
Unies considèrent toujours les archipels comme des territoires dont la
souveraineté n'a pu être départagée entre l'Argentine et le Royaume-Uni.
* Mafalda
Un peu de légereté avec Mafalda qui est une petite fille,
personnage principal d'une bande dessinnée argentine de Quino publié de 1964 à 1973. Comme son
auteur, Mafalda est argentine,
elle est issue de la classe moyenne. Mafalda est très populaire en Amérique latine, en Europe et au Québec. Bande dessinée à caractère plutôt
politique (son éditeur, Julián Delgado est
mort sous la torture), Mafalda se
démarque toutefois par un trait d'humour extrêmement subtil, propre à Quino. De plus, la
fillette est entourée de plusieurs personnages, très caricaturaux et de points
de vue très opposés sur le monde en général. Parmi eux, certains sont
incontournables, comme Manolito, le garçon le plus capitaliste de toute l'Argentine,
ou encore Susanita, la gamine se voulant indépendante, mais totalement soumise
à son futur mari et à ses futurs enfants.
* Abapuru de Tarsila do Amaral
Abaporu est un tableau
très célèbre qu’on pourrait comparer à la Joconde pour le Brésil. Œuvre de l’artiste
brésilienne Tarsila do Amaral, achetée 2,5 millions de dollars par un
collectionneur argentin en 1995, raison pour laquelle ce tableau se trouve
désormais à Buenos Aires. La loi brésilienne en
matière d’achat et vente d’œuvre d’art ayant changé, ceci ne pourrait plus se
passer et Abapuru ne se trouverait pas à Buenos Aires !
J’espère que ça vous a donné envie de découvrir cette ville. Nous
avons adoré l’ambiance de cette ville, la possibilité de prendre un café en
terrasse, de flâner tranquillement, chose anodine pour un européen, et d’autant
plus apprécié quand on habite Sao Paulo…
Fleur d'acier, symbole nouveau de Buenos Aires, fleur qui s'ouvre et se ferme au long du jour, les pétales mesurant environ 20 mètres
Le "Paris" d'Amérique du Sud !
A bientôt pour de nouvelles aventures…
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