Coucou à tous
Je sais que cela fait bien longtemps que je n’avais pas écrit de billet d’humeur sur le blog, la vie quotidienne étant bien remplie par des activités diverses et variées. Mais ce billet peut compter double par sa longueur ! Heureusement, nous voilà aux vacances scolaires équivalentes aux vacances de la Toussaint en France.
La question : quelle partie du Brésil découvrir ? Hum hum…..Et si j’emmenais ma petite famille en Amazonie ? Allez, chiche !!! Et nous voilà donc embarqués pour des vacances…comment vous dire ? ….juste à l’opposé de notre quotidien ! Vous allez vite comprendre pourquoi !!! Déjà pas d’internet et pas de téléphone dans la jungle…mais ça, je ne l’avais
Je sais que cela fait bien longtemps que je n’avais pas écrit de billet d’humeur sur le blog, la vie quotidienne étant bien remplie par des activités diverses et variées. Mais ce billet peut compter double par sa longueur ! Heureusement, nous voilà aux vacances scolaires équivalentes aux vacances de la Toussaint en France.
La question : quelle partie du Brésil découvrir ? Hum hum…..Et si j’emmenais ma petite famille en Amazonie ? Allez, chiche !!! Et nous voilà donc embarqués pour des vacances…comment vous dire ? ….juste à l’opposé de notre quotidien ! Vous allez vite comprendre pourquoi !!! Déjà pas d’internet et pas de téléphone dans la jungle…mais ça, je ne l’avais
Comme d’habitude une présentation rapide pour que vous soyez désormais incollable sur le sujet : la forêt amazonienne est une forêt équatoriale avec une superficie de 5 500 000 km2, soit près de dix fois la taille de la France, il s'agit de la plus grande forêt du monde. La forêt amazonienne s'étend sur neuf pays, essentiellement au Brésil (près des 2/3) le tiers restant se partage entre le Pérou, la Colombie, et, dans une moindre mesure, l'Equateur, le Venezuela, le Surinam, la Guyane, la Bolivie et la France (département de la Guyane française).
On a commencé la découverte par la ville de Belém, on n’a pas trop aimé, pas grand-chose d’intéressant à raconter, sauf peut être la visite du jardin botanique et une anecdote : c’est la seule ville où il est possible d’avoir dans son contrat d’assurance voiture une clause assurant votre véhicule contre la chute des mangues, véridique ! En terme de probabilité, celle d'être atteint par un fruit en chute libre est plus grande que l'éventualité de faire l'objet d'une agression, c'est peu dire surtout au Brésil !!!
Puis direction l’île de Marajó : équivalente en taille à la Suisse, située dans le delta de l'Amazone et du rio Tocantins, considérée comme la plus grande île du monde entourée d'eau douce et plus grande île deltaïque du monde, situé à 3 heures de bateau de Belém.
Marajó signifie le bouclier de l'océan en langue amérindienne. L'histoire que les dieux l'ont placée à l'entrée de l'Amazone pour protéger le fleuve des caprices de la mer. Elle était autrefois habitée par les Indiens Marajoara, une civilisation mystérieuse de la nation Aruas à la réputation terrifiante. Personne ne sait vraiment comment ils sont arrivés ici.
L’île est colonisée par les buffles. On raconte qu'ils descendent de bovins arrivés à la nage après le naufrage d'un navire français se dirigeant vers la Guyanne. L'animal, croisé avec le zébu, est devenu l'emblème de l'île, qui possède même une police montée unique au monde. On a bien sûr eu droit à une ballade chacun sur un buffle !
Les paysages y sont très sympas notamment la mangrove à marée basse, des plages désertes au bord du fleuve large de 35km de large (oui, oui vous avez bien lu !!! ), donnant vraiment l’impression d’être au bord de mer, baignade possible en faisant bien attention aux raies.
C'est parti pour une petite promenade en buffle...
Coucher de soleil à Marajo
Envol d'ibis rouges
Festival de couleurs
Plage en face du Rio à marée basse
Mangrove à marée basse
Sentier dans la mangrove avec passage obligé dans un arbre !
Végétation au bord d'un petit fleuve
Carlos Amaral, céramiste et dernier indien Aruas (selon lui !!!)
Puis Manaus pour le vrai début de l’aventure amazonienne. 1er trajet en bateau en passant par « la rencontre des eaux », phénomène naturel très surprenant : 2 fleuves qui se rencontrent, l’un le rio Negro à l’eau noire, l’autre, le rio Solimões à l’eau ocre avec une séparation nette. C'est en ce point que le fleuve prend le nom d'Amazone. Le lieu est déjà remarquable par la largeur des deux affluents : près de 3 km chacun, et même 10 km plus en amont pour le rio Negro. Mais c'est surtout par le fait que les eaux des deux affluents de teintes très contrastées s'écoulent sans se mélanger pendant des dizaines de kilomètres, comme deux fleuves coulant côte-à-côte dans le même lit. Le phénomène est dû aux différences de température, vitesse et densité des eaux des deux rivières : le rio Negro coule à 2–3 km/h avec une eau acide (pH=5,5) à une température de 28-30 °C, alors que celles du rio Solimões coulent à 4–8 km/h avec une eau neutre (pH=7) à une température de 20-22 °C d’où des poissons différents dans chacun ! Très très surprenant …
La rencontre des Eaux vue du ciel
La rencontre des Eaux vue du bateau
Après ce premier trajet en bateau, on embarque dans un combi Volkswagen (fan du dessin animé Scoobidoo, c’était mon rêve secret depuis très longtemps !!! ) sur l’autoroute transamazonienne qui n’a que le nom d’autoroute puisque c’est plutôt une piste de 2300 km qui relie Manaus à Porto-Velho. Enfin, dernière étape en pirogue pour rejoindre notre lodge. A peine arrivés, on ressent une ambiance particulière. Pour ma part, la sensation un peu angoissante de se trouver loin de tout, au milieu de la forêt amazonienne. Je pense que c’est l’instinct maternel qui me dit : « Et si…. »
Pirogue pour accéder au Lodge
Le soir même, promenade en pirogue à la découverte des animaux nocturnes. Aucune photo ne pourra décrire ça : la pirogue évoluant dans le noir quasi absolu, le Rio Tupana tel un vrai miroir et 2 lampes torche à la recherche des yeux des caïmans qui brillent la nuit à la surface de l’eau et le bruit des animaux de la nuit nous entourant de toute part… Inoubliable…
Le lendemain matin, promenade dans la forêt avec 2 guides avec chacun, une très longue machette ! Explication des différentes sortes d’arbres et plantes médicinaux, on a pu goûté des latex ou des laits qui sortent des arbres, certains anti-grippe, d’autres anti-diarrhée ou encore anti-malaria ! Puis le guide s’arrête devant le bas d’un arbre où il y a un trou…Je le sens mal….et les 2 guides s’amusent (je vous assure qu’il n’y avait qu’eux qui trouvaient ça amusant….) à faire sortir une gentille petite araignée appelée « araignée-singe » d’une quinzaine de cm… « Bon, euh, je fais la photo rapido et on peut se casser vite fait??? !!! »
Retour au lodge où le guide nous propose un plongeon dans le rio Tupana…Euh dans le truc couleur thé trop infusé truffé de caïmans, piranhas et autres trucs qu’on ne sait pas ? Il faut dire qu’on a eu très très chaud dans la jungle car pas un brin de vent, une chape de chaleur et 100% d’humidité…Et puis, après tout, le guide plonge, du coup, nous aussi !!! Sauf que l’après-midi, en reprenant la pirogue, un joli serpent a pointé son adorable petite tête juste là où on avait plongé le matin…Je déteste ces machins-là ….Mon cerveau ne connait plus qu’alors un seul mot : « douche, douche, douche !!! Baignade dans rio : même pas en rêve »
On a pu se promener dans les Igapos, ce sont des forêts qui restent marécageuses après le retrait des eaux de crue où on évolue en pirogue en ramant, zone propice à la pêche où Marcelo, notre guide indigène, a pêché 2 beaux poissons avec une technique qui je n’avais jamais vu : avec un arc et un harpon fabriqué par lui-même. On a adoré Marcelo, un jeune homme de 28 ans très gentil, qui n’a jamais été à l’école, qui a grandi au milieu de la forêt avec son père et qui connait tout sur les arbres, les animaux, sur les remèdes naturels…
Paysages dans les Igapos
Coucher de soleil dans les Igapos
Marcelo , notre guide indigène et sa première prise
2ème prise du jour et hop dans l'assiette à midi !!!
On a aussi visité un habitat typique des caboclos au bord du rio. Les caboclos sont les métis descendant d'Européens blancs et d'Amérindiens. Ils forment de nos jours la population la plus importante du bassin amazonien. Autant vous dire que c’est une habitation plus que rudimentaire car pas d’électricité (donc pas de frigo, une caisse en polystyrène avec des glaçons pour maintenir des aliments au frais….oups….), seul un groupe électrogène si besoin, pas d’eau courante mais le fleuve comme source d’eau et un puit, un hamac dans la chambre pour dormir en hauteur à cause des insectes rampants et serpents, un chien pour prévenir de l’éventuelle attaque par un jaguar, des poules pour avoir des œufs, le fleuve pour pêcher, la jungle pour chasser et une pirogue pour rejoindre la ville et y faire les achats nécessaires. Le Senhor Parà, ce caboclo de 67 ans nous a accueilli à bras ouvert, trop content d’avoir une visite pour rompre son quotidien solitaire, il nous a tout expliqué et nous a même offert un ananas qu’il venait de couper…Une rencontre humaine comme on les aime au Brésil…ces gens qui n’ont quasiment rien mais le cœur sur la main….
Habitat typique d'un Caboclo
Senhor Parà et l'ananas qu'il nous a donné, délicieux !
Puis dernière étape de notre périple amazonien : la nuit dans la jungle...
Mon cerveau : « ça ne va pas non… moi je reste au lodge avec le ventilo la nuit, la douche et un vrai lit »
Moi à mon cerveau : « pfitttttt trouillard…. » …Mais pour dire la vérité, je flippais complètement à l’idée de dormir dans la jungle en Amazonie avec toutes les bestioles qu’il peut y avoir, déjà que je ferme les yeux devant Fort-Boyard quand les gens se retrouvent au milieu des serpents ou araignées…
Nous voilà partis l’après-midi avec chacun notre hamac et un sac à dos, Marcelo notre guide indigène et Luis notre guide caboclo…Installation du campement en commençant par faire un feu, en mettant à rôtir un poulet avec une technique indigène, leçon pour faire un éventail en feuilles de palmier, repas aux bougies, histoires de Luis sur les fantômes et esprits de la forêt (le comique, des fois qu’on n’aurait pas encore assez peur des bestioles), installation des hamacs sous une espèce de cabane en feuilles de palmiers séchées, et là la nuit commence à la lueur d’une bougie, avec des crapauds en bruit de fond accompagnés de dizaines ou centaines d’insectes style grillons ou autres...Côté positif, pas de moustique dans cette zone…Et puis, à un moment, la bougie s’éteint toute seule…Gros moment d’angoisse car on se retrouve chacun dans son hamac dans le noir absolu pour le coup, avec tous les bruits des insectes et avec comme seule attache rassurante la présence de Rex, le chien du lodge. La nuit parait bien longue surtout quand Rex aboît plusieurs fois pour prévenir de quoi, je ne sais pas et je ne veux peut être pas savoir !!! Le noir décuple l’intensité des bruits et le silence absolu n’existe pas dans la jungle, ce sont des insectes, des oiseaux, des crapauds, des feuilles qui tombent etc …. L’arrivée des premières lueurs du jour vers 5h30 est accueillie avec un grand « Alleluia » et avec le grand plaisir d’admirer la forêt qui se réveille !!! Autant vous dire qu’on a apprécié plus que d’habitude le retour sur Manaus le soir dans un hôtel avec un vrai lit, une climatisation et une douche ! Mais on garde tous les 4 en tête le souvenir d’une nuit flippante, certes, mais inoubliable !!!
Repas du soir qui cuit...
Apprentissage pour faire un éventail en feuilles de palmier
L’impression que je garderai est la sensation de la végétation immobile, les eaux des fleuves calmes mais une vie animale qui grouille en permanence sans toujours la voir mais en la ressentant.
Voilà notre escapade amazonienne se referme ici …